Valparaiso la belle

Valparaiso n’est qu’à quelques heures de Santiago et de nombreuses compagnies de bus s’y rendent toutes les heures. Je séjourne à l’auberge Nomada qui contrairement à la plupart des auberges de jeunesses « in » de la ville ne se trouve pas dans les hauteurs. Accollée à une avenue plutôt tranquille, face à l’océan (pas de jolies plages ici, Valparaiso est une ville portuaire !) elle reste accessible à pied depuis la station de bus et on peut marcher jusqu’au centre-ville en une quinzaine minutes de marche. Il y a un patio agréable, de grandes hauteurs de plafond, des hôtes tranquilles et un petit-déjeuner délicieux. Ayna une volontaire donne des cours d’aquarelle et nous passons des heures à dessiner dans la salle à manger. L’aquarelle terminée voyagera entre deux morceaux de cartons, enrobée dans un sac plastique à l’arrière de mon sac et arrivera miraculeusement intacte en France !

L’amie de Fabian m’avait conseillé de faire une prise de sang car mes vertiges sont toujours présents mais ces derniers reviennent négatifs. Le mystère reste donc entier ! Je profite tranquillement de la ville, les quartiers les plus jolis (et touristiques) se trouvent sur les hauteurs, on peut utiliser des escaliers souvent étroits pour les atteindre ou prendre les petits ascensores (funiculaires) pour quelques pesos. Ce sont des éléments classiques de la ville de Valparaiso et font parties des monuments historiques, le premier a été crée en 1883. Il en reste quinze en activité. C’est très agréable de se perdre dans les petites rues, de pousser la porte d’un petit restaurant ou d’un café et d’admirer les nombreuses peintures murales qui ornent ces quartiers tranquilles. Valparaiso est dotée d’une grande scène musicale, il y a beaucoup d’endroits où sortir et faire la fête mais je reste tranquillement à l’auberge. Pampa, un italien rencontré à Chaltén vient d’arriver dans la ville et reste chez son hôte de CouchSurfing qui m’invite chez lui pour profiter de la vue extraordinaire de son toit ce qui me permet de découvrir un autre aspect de Valparaiso qui n’est pas que fête et sorties.  Je fais tout à pied et mes mollets sont sérieusement mis à contribution.

Nous partons avec Pampa découvrir les dunes de Concon, près de Viña del Mar (très connue pour son festival international de la chanson (la France a remporté une fois la troisième place en 2000. Une fois grimpés sur les premières dunes, on a l’impression d’être au milieu du Sahara, de temps en temps, un immeuble apparaît subrepticement derrière une dune mais très vite on replonge dans l’ombre de ces géantes de sable. Nous faisons des roulades dans le sable, pratique peu dangereuse mais qui a l’inconvénient de faire rentrer des petits grains de sable à des endroits peu souhaitables. Malgré la douche, je vais retrouver du sable dans mon lit le matin au réveil pendant une semaine ! Pour ceux qui ont facilement mal au cœur dans les transports en commun, le bus qui va de Valparaiso à Viña me donne encore des cauchemars.

Je dis au revoir à Pampa, nous prévoyons de sans doute nous recroiser un peu plus au nord mais les hasards du stop font que cela ne sera jamais le cas, un jour peut-être en Europe ! Je pars avec Nicolas, un jeune allemand (encore un !) pour aller découvrir la vallée de l’Elqui un peu plus au nord. Sortir de Valparaiso est un peu craignos en plus d’être compliqué de par sa grande étendue, et nous prenons donc un bus qui  nous amènera en dehors de la ville le long d’une autoroute qui remonte vers le nord.

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